L’histoire du manioc : des forêts d’Amazonie aux cultures du monde tropical
Origines et domestication
Le manioc (Manihot esculenta) a vu le jour dans le sud-ouest de l’Amazonie, là où ses ancêtres sauvages croissaient naturellement. Il a été domestiqué il y a environ 8 000 à 10 000 ans par des peuples autochtones, qui ont compris comment le préparer pour éviter les toxines présentes dans certaines variétés.
Expansion géographique
Au XVIᵉ siècle, des navigateurs européens emportèrent le manioc vers l’Afrique, puis vers l’Asie tropicale. Grâce à sa robustesse et sa capacité à pousser sur des sols pauvres ou soumis à la sécheresse, il est devenu un aliment essentiel pour de nombreuses populations.
Adaptabilité et importance alimentaire
Le manioc produit des tubercules riches en amidon, source d’énergie durable. Il peut pousser là où d’autres cultures échouent, ce qui explique son rôle primordial dans la sécurité alimentaire des régions tropicales.
Place culturelle et culinaire
En Guyane, au Brésil ou dans les Caraïbes, le manioc occupe une place centrale dans la vie quotidienne. Transformé en farine, en couac, en kassav ou en boissons traditionnelles, il accompagne les plats typiques et constitue un pilier du patrimoine culinaire local.